Résumé
L’humain est au cœur de la cybersécurité ; acteur incontournable et maillon faible d’une chaîne complexe car « derrière les machines se trouvent des utilisateurs et des acteurs ». Plus affaibli que jamais par l’irruption soudaine et violente du COVID-19, il se retrouve enrôlé dans des enjeux cyber à plusieurs vitesses. A la vérité, le COVID-19 a occasionné une utilisation accrue du numérique. De certains Etats qui utilisent des drones à des fins de sensibilisation, de désinfection des routes aux particuliers contraints à faire du télétravail, le numérique n’a jamais été aussi prégnant. Cette utilisation accrue du numérique n’est pas sans conséquences car qui dit utilisation accrue du numérique dit augmentation sévère de cyberrisques. S’il est vrai que la cybermenace est permanente et que la « cyberpaix » n’existe pas, les tentatives d’intrusions informatiques par les acteurs étatiques et les actes de cybermalveillances d’autres acteurs dans une période qualifiée de « guerre sanitaire » soulèvent sans aucun doute des questions juridiques d’actualité brûlante qu’il convient de bien poser et de traiter. Quelles sont les cyberattaques à l’heure du coronavirus ? Par ailleurs, évoquer l’humain, c’est évoquer également ses droits. Quelle protection juridique des données personnelles en général et des données sensibles en particulier en cette période ?